Manu Dibango nous quittait ce 24 mars 2020, à l’âge de 86 ans, des suites du Covid-19.
Souvenirs émouvants d’un « colosse » au doux regard qui nous semblait immortel.
C’était un très grand, un passionné et curieux de toutes les musiques, un grand précurseur de la world music. Les légendes ne meurent pas !

Monique Teyssier, co-fondatrice, présidente et directrice artistique du Festival de Thau, se souvient :
En pleine vague de musique cubaine avec la programmation très remarquée de Compay Segundo l’année précédente, le Festival de Thau programme en 1998 « Cuarteto Patria » le groupe d’Eliades Ochoa (qui enregistrait « Chan chan » avec Compay Segundo en 1986).

Ce qui m’intéresse vivement à l’époque, c’est l’invité du groupe, le saxophoniste Manu Dibango, avec la sortie de l’album « CubAfrica », une véritable pépite peu remarquée à l’époque. Le grand Manu, lors de ce concert mémorable, vient en soutien du groupe, il sait écouter, jouer sa partition sans se mettre en avant alors que c’est lui qui est sur la pochette du disque !

Une belle soirée, qui se termine sur la péniche de Pierre Vassiliu, accostée dans le port de Mèze à côté du site du festival. Le saxo de Manu Dibango, au son si reconnaissable, enchante cette nuit d’été…

Ami de Pierre Vassiliu, Manu Dibango revient en 2010 pour les 20 ans du festival. Manu invite Pierre, déjà affaibli par la maladie, sur scène avec une grande bienveillance et réserve ses larmes pour les coulisses…

Je garde le souvenir d’une très belle personne, un homme et un musicien attentif aux autres, un grand sourire et de grands éclats de rire.

Nous vous recommandons chaleureusement l’album « CubAfrica », en écoute ci-dessous :